Énergie et climat
L'éolien
L’énergie du vent a été utilisée de tout temps, que ce soit par les moulins ou les b…
Mettre en pratique
Depuis quelques dizaines d’années, les températures augmentent un peu partout dans le monde, le niveau des océans monte, les inondations se multiplient, les épisodes de sécheresse sont de plus en plus graves et les tempêtes de plus en plus violentes. C’est ce qu’on appelle le changement climatique, ou encore le dérèglement climatique.
Mais comment a-t-on bien pu en arriver là ? Le rôle joué par l’énergie est loin d’être anodin.
Mais qu’est-ce qui peut bien agir ainsi sur le climat ? Les responsables sont à trouver dans l’atmosphère, autrement dit l’air que nous respirons. L’atmosphère, c’est cette fine couche de gaz qui enveloppe la Terre. Elle est composée à 78% d’azote (N2), 21% d’oxygène (O2), 0,93% d’argon, 0,04% de dioxyde de carbone (CO2) et, en infimes proportions, d’autres gaz : la vapeur d’eau, le CO2, le méthane, le protoxyde d’azote ou encore les gaz fluorés. On les appelle les gaz à effet de serre.
L’effet de serre est un phénomène naturel. Le Soleil envoie son énergie sur Terre sous forme de rayons. Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère agissent alors comme une vitre : ils laissent passer les rayons, mais n’en laissent repartir qu’une partie vers l’espace. En piégeant ainsi la chaleur du soleil, ils réchauffent la surface terrestre, comme le fait une serre qui retient la chaleur pour favoriser la culture des fraises ou des tomates.
Il faut bien comprendre que ces gaz sont très utiles car, sans eux, il ferait beaucoup plus froid sur Terre. Au point que l’homme ne pourrait y survivre. En effet, de nos jours, la température moyenne à la surface de la Terre est de 15°C. Sans les gaz à effet de serre, elle serait de -18°C, et l’eau serait gelée en permanence. CO2 et méthane agissent comme une couverture chauffante.
Le problème, c’est que l’homme, par ses activités, a fortement augmenté la quantité de ces gaz dans l’atmosphère. L’accumulation de ses gaz dans l’atmosphère cause le changement climatique, la mise en cause des activités humaines fait consensus chez les scientifiques. Les océans et les forêts en absorbent un peu plus de la moitié. Mais l’autre moitié s’accumule dans l’atmosphère. C’est cet excès qui est en train de provoquer une hausse dangereuse des températures et un dérèglement du climat.
Il faut avoir en tête que les gaz à effet de serre sont différents par leur composition (c’est évident) mais aussi et surtout par leur puissance et la durée durant laquelle ils restent dans l’atmosphère. Il est possible de les comparer grâce au pouvoir de réchauffement global, une notion qui analyse les différents gaz par rapport au CO2 en comparant la puissance et la durée de séjour des gaz.
Chiffre clé !
Il en résulte que le méthane a un pouvoir de réchauffement global 28 fois plus élevé que le CO2 ou encore le protoxyde d’azote, 265 fois...!
Au niveau mondial, les dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées depuis les premiers relevés de température à la fin du 19e siècle. Mais ce réchauffement n’est qu’un des symptômes du changement climatique. Cette hausse des températures entraîne toute une cascade de conséquences. En voici les principales :
Le saviez vous ?
La banquise ou aussi appelé glace de mer est faite d’eau salée à la surface d’un océan qui a gelé sous l’effet du froid. La calotte glaciaire, est un glacier fait d’eau douce sur une couche terrestre. Ils n’ont pas la même implication dans la montée du niveau de la mer. En effet, la calotte glaciaire participe à la montée du niveau de l’eau mais pas la banquise ! Testez de mettre un glaçon dans un sirop à l’eau, le niveau de votre verre de sirop n’aura pas bougé ! Le volume d’eau reste le même.
Il va falloir trouver des moyens pour s’adapter afin de nourrir une population mondiale qui atteindra 9,7 milliards d’habitants en 2050 contre 7,7 milliards en 2019.
Chiffre clé !
En France, à cause du changement climatique et de l’usage des pesticides, un tiers des oiseaux a ainsi disparu des campagnes en seulement 15 ans. Quant aux insectes européens, ils auraient décliné de 80% en 30 ans ! (IPBES)
Selon les scientifiques, la sixième extinction des espèces est en marche, elle est 100 à 1000 fois plus rapide que les précédentes. C’est la première depuis la fin des dinosaures il y a 65 millions d’années et la sixième en 540 millions d’années. Elle est liée au dérèglement climatique, mais aussi à l’impact de certaines activités humaines : pollution, déforestation, chasse, surpêche, agriculture intensive…
Les conséquences du changement climatique sont effrayantes et on peut se sentir un peu dépassés par des événements aussi impressionnants mais il n’est pas question de se laisser abattre pour autant ! Les activités humaines étant responsables du changement climatique, nous savons qu’il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre afin de limiter les conséquences mentionnées ci-dessus. Pour cela, il est possible d’agir à toutes les échelles... même individuelle ! Pour en savoir plus sur le rôle que l’on peut chacun jouer dans la lutte contre le changement climatique, visionnez cette vidéo.