Déchets
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Les cosmétiques, omniprésents dans notre quotidien, cachent une réalité bien moins brillante que leurs promesses de beauté… Derrière les emballages colorés se cache une industrie qui contribue de manière significative à la pollution plastique, un fléau environnemental ! Le plastique est partout : il constitue la plupart des contenants cosmétiques, mais est aussi présent dans les produits eux-mêmes. Il est en grande partie issu du pétrole, une ressource fossile dont l'extraction, la transformation sont responsables de lourdes émissions de gaz à effet de serre. Après utilisation dans nos salles de bains, le plastique finit souvent sa course dans les océans ou les décharges, menaçant ainsi la biodiversité et accélérant la crise climatique.
Mais où se cache-t-il dans nos cosmétiques et comment l’éviter ?
Nos produits cosmétiques sont bien trop souvent contenus dans des emballages en plastique appelés les « emballages primaires » : tubes, flacons, pots, sticks… ce sont les contenants directs du produit. Malheureusement, ça ne s’arrête pas là ! Ces emballages primaires sont par la suite, eux-mêmes, contenus dans des « emballages secondaires » : étui en carton, film plastique… L’achat d’un seul cosmétique est donc responsable de beaucoup de déchets !
Bien qu’on pense à recycler nos emballages de cuisine, il n’en est souvent pas de même pour nos cosmétiques, alors que certaines composantes comme le verre et le plastique peuvent l’être. D’après Zero Waste Europe, ce sont d’ailleurs 120 milliards d’emballages qui sont produits chaque année par l’industrie cosmétique mondiale ! Et lorsque ces déchets ne sont pas recyclés, ils finissent enfouis ou incinérés, si ce n’est pas dans les océans…
Pour en savoir plus sur le traitement de nos déchets, cliquez ici.
Utilisés sous forme liquide, dans un objectif de contrôler l’apparence d’un produit, de lui donner une texture visqueuse et crémeuse, ou encore sous forme solide en tant que microbilles exfoliantes, le plastique est aussi à l’intérieur de nos cosmétiques !
Souvent invisibles à l’œil nu, ces particules de plastiques sont ce qu’on appelle les « microplastiques ». Cela fait près de 50 ans que l'on incorpore des microbilles de plastique dans les produits de beauté. Elles ont une double fonction. Une fonction de gommage, il s’agit de lisser la peau et d'exfoliation pour enlever les cellules mortes. 6% des cosmétiques en contiennent et elles représentent jusqu’à 10% du volume d'un flacon ! (France bleu)
Ces microbilles sont à base de polyéthylène et donc… de pétrole. Elles ont remplacé des produits naturels comme le sel, le sucre, la pierre ponce ou les noyaux d'abricot qu’on utilisait traditionnellement. Mais une fois rincées, les microbilles de plastique se retrouvent dans nos canalisations, dans les cours d'eau puis dans les océans. Elles sont malheureusement bien souvent ingérées par des espèces animales comme les planctons ou encore les baleines et conduisent à leur intoxication.
D’après la Surfrider foundation, en Europe, ce sont près de 40 000 tonnes de microplastiques issus de produits cosmétiques qui se retrouveraient dans l’environnement.
L’huile minérale, aussi connu sous les noms de Paraffin, Petrolatum, Vaseline, est un hydrocarbure (substante composée de carbone et d'hydrogène) issu du pétrole. Elle est utilisée dans le maquillage, les soins pour la peau et ceux pour les cheveux.
Elle est utilisée car elle est hydratante, stable, ne présente pas d’allergènes et coûte peu cher. Contrairement aux huiles d’origine végétale, elle ne rancit pas et ne s’oxyde pas : c’est à dire qu’elle dure dans le temps. Mais son utilisation présente des risques pour la santé, à travers l’utilisation de baumes et de rouges à lèvres, elle peut être ingérée alors que c’est un hydrocarbure qui contient des composés suspectés d’être cancérogènes. Bien que les huiles minérales utilisées dans les cosmétiques soient généralement purifiées pour éliminer ces substances, des traces peuvent subsister, posant un risque à long terme en cas d'exposition répétée.
Elles présentent aussi plusieurs problèmes environnementaux en raison de leur extraction et de leur impact sur la durée. Les huiles minérales sont dérivées du pétrole, dont l'extraction a des conséquences environnementales importantes. L'exploitation pétrolière entraine la destruction d'habitats naturels, la pollution des sols et des eaux, et la libération de grandes quantités de gaz à effet de serre contribuant au changement climatique. Aussi, ces huiles sont des composés synthétiques qui ne se dégradent pas facilement et peuvent donc persister pendant une longue durée lorsqu’elles sont rejetées dans l’environnement. En s’accumulant dans les écosystèmes, elles sont toxiques pour les organismes vivants et polluent des cours d’eau et des espaces naturels.
Mais alors, à notre échelle, comment éviter ces quantités astronomiques de plastique dans nos cosmétiques ?
On n’y pense pas souvent mais les emballages cosmétiques sont pour la plupart recyclables ! Les tubes en plastique (gel douche, shampoing, masque cheveux, déodorant à bille, crème pour le corps, etc.) sont à placer dans le bac de tri jaune aux côtés des autres emballages !
S’ils sont constitués d’une pompe, ou d’un bouchon, retirez-le et jetez-le avec les ordures ménagères.
Certaines enseignes proposent de récupérer les emballages de cosmétiques pour les recycler, et ce en échange d’une réduction, c’est le cas de Lush par exemple.
Attention, tous les cosmétiques ne peuvent pas être recyclés ! C’est le cas des déodorants en stick, du maquillage (rouge à lèvres, mascara, gloss, fards à paupières, etc.), d’où l’importance de trouver des alternatives afin de moins en acheter.
Faire le choix du solide ou de la recharge !
Ces produits se présentent sous des formes compactes comme des barres, des galets ou des blocs, ce qui élimine la nécessité d'emballages plastiques. Shampooings, déodorants, sérum, vous pouvez désormais opter pour du solide. Ces cosmétiques sont bien souvent formulés avec des ingrédients naturels et biologiques, qui sont moins nocifs pour l'environnement et la santé humaine. Pour celles et ceux qui préfèrent les produits liquides, il est possible d’opter pour la recharge ! Ce sont des contenants réutilisables qui permettent de réduire drastiquement l’utilisation d’emballages plastiques et donc ses déchets. Les recharges coutent d’ailleurs souvent moins cher que les produits avec emballages classiques.
Pour éviter d’acheter des cosmétiques contenant des substances synthétiques potentiellement nocives pour la santé et l’environnement, il est conseillé de surveiller la composition de ces derniers souvent indiquée sur les emballages. Idéalement, il est recommandé d’éviter les produits contenant des parabènes, des phtalates, des sulfates, des silicones et des huiles minérales. Pour éviter ces éléments, vous pouvez vous fier aux labels (un "label" est un signe ou un logo qu'on trouve sur des produits pour garantir certaines caractéristiques ou qualités) : ils garantissent que les produits respectent certaines normes en termes de composition, d'origine des ingrédients, et de procédés de fabrication. Voici quelques labels qui vont dans ce sens : Cosmos organic, Ecocert, Natrue, Slow cosmétique…
Faire ses cosmétiques soi-même permet d’en maîtriser la composition et de limiter l’achat d’emballages plastiques. Cela permet d’inclure uniquement des produits naturels que l’on choisit soi-même dans ses produits du quotidien. Vous pouvez créer de nombreux cosmétiques très facilement, comme des baumes pour la peau, des shampooings, des démaquillants, des déodorants…
Vous trouverez des recettes de cosmétiques faits maison avec le Pas-à-pas Créer ses cosmétiques sans plastique.