Il y a un peu moins d’un siècle, l'agriculture a connu une transformation majeure avec l'introduction des pesticides et des engrais chimiques. Avant cette époque, les agriculteurs utilisaient principalement des méthodes traditionnelles pour cultiver leurs champs, comme le fumier pour fertiliser le sol ou des techniques naturelles pour lutter contre les insectes nuisibles. Cependant, l'arrivée des produits chimiques a complètement changé la donne ! Ils ont permis d’augmenter considérablement les rendements agricoles, c'est-à-dire la quantité de nourriture produite sur une même surface de terre. Cela a été particulièrement crucial pour nourrir la population mondiale de plus en plus importante, mais n’a tout de même pas suffis à lutter contre la famine. Et l'utilisation massive de pesticides et d’engrais chimiques n'est pas sans conséquences…elle pose des problèmes environnementaux et de santé publique, notamment à cause de la pollution des sols et des eaux, ainsi que des risques pour les agriculteurs.
Comprendre
Les conséquences dévastatrices de l’agriculture chimique
Destruction de la vie des sols
L'utilisation intensive de produits chimiques dans l'agriculture, tels que les pesticides, les herbicides et les engrais synthétiques, a des effets néfastes sur la structure et la santé des sols. Ces substances perturbent l'équilibre naturel des micro-organismes essentiels, tels que les bactéries, les champignons, et les vers de terre, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé et de la fertilité du sol.
Les pesticides et herbicides, en particulier, tuent non seulement les espèces nuisibles, mais aussi les organismes bénéfiques. Cela conduit à une réduction de la diversité des microbes sous terre, qui sont pourtant essentiels pour la décomposition de la matière organique et ainsi la libération des nutriments nécessaires aux plantes. La réduction de ces petits organismes vivants entraîne une dégradation de la qualité du sol, le rendant moins capable de retenir l'eau et les nutriments, et rend donc difficile la croissance de végétation qui en dépend directement (pour en savoir plus sur les besoins d’une plante, cliquez ici).
De plus, l'utilisation excessive d'engrais chimiques peut provoquer un déséquilibre dans la composition chimique du sol, augmentant l'acidité ou la salinité, et rendant le sol infertile à long terme. Cette dégradation du sol est souvent irréversible… Elle rend les terres agricoles incapables de produire des cultures saines et résistantes sans une augmentation constante de l'utilisation de produits chimiques, ce qui perpétue un cercle vicieux de dépendance. En effet, pour avoir plus de rendements, on utilise des engrais chimiques qui détruisent les sols puis on doit continuer d’en utiliser de plus en plus pour fournir à la terre les éléments qui lui manquent à cause de la première utilisation.
Une baisse significative de la biodiversité
L'agriculture chimique contribue également à une forte diminution de la biodiversité, tant au niveau des espèces végétales que des espèces animales. Comme mentionné plut tôt, les pesticides et herbicides éliminent non seulement les "mauvaises herbes" et les insectes nuisibles, mais affectent également les espèces non ciblées. C’est le cas des pollinisateurs comme les abeilles, les papillons, et d'autres insectes qui jouent un rôle crucial dans la pollinisation des cultures !
La perte de pollinisateurs a des conséquences en cascade sur les écosystèmes. Sans pollinisation, de nombreuses plantes ne peuvent pas se reproduire, et ne peuvent donc pas produire de fruits. Cela entraîne une baisse de la production de nourriture et une réduction de la diversité des plantes. Cette perte de diversité végétale affecte directement les animaux qui dépendent de ces plantes pour se nourrir.
Enfin, la contamination chimique des sols, de l'eau et de l'air affecte également la faune aquatique et terrestre. Les produits chimiques agricoles se retrouvent souvent dans les cours d'eau, où ils empoisonnent les poissons, les amphibiens et d'autres organismes aquatiques, perturbant les écosystèmes fluviaux et marins. Les populations animales et humaines qui dépendant de ces ressources pour se nourrir sont ainsi plus à même d’être empoisonnées par leur alimentation et donc de souffrir de problèmes de santé.
Mettre en pratique
